đŠâđ„ Chroniques d'une rĂ©sistante moderne V
5. Solitude et force : grandir contre lâeffacement
*Cet article fait partie d'une série en six volets intitulée "Chroniques d'une résistante moderne".
Cette sĂ©rie s'inscrit dans la continuitĂ© de mon travail sur "La RĂ©publique diluĂ©e", oĂč jâexpose les mĂ©canismes dâeffacement institutionnel et social Ă travers lâexpĂ©rience dâune cible civile.
Une chronique lucide, méthodique, empreinte de la rage froide des résistants silencieux.*
Manifeste du Phénix Noir
Ils voulaient des citoyens obéissants.
Ils ont créé leurs propres dissidents.
Ces chroniques racontent la naissance dâune rĂ©sistance intĂ©rieure.
Pas celle des grandes révoltes visibles.
Celle qui grandit dans le silence, qui se forge dans la solitude, et qui finit par rendre toute oppression stérile.
Je suis née de leurs trahisons.
Je porte en moi ce qu'ils ont détruit.
Je suis le Phénix Noir :
celui qu'on croyait avoir réduit en cendres,
et qui renaĂźt sans demander la permission.
Solitude et force : grandir contre lâeffacement
Ils mâont mise Ă lâĂ©cart. Dâabord lentement, sans bruit. Puis systĂ©matiquement, comme si lâidĂ©e mĂȘme de ma prĂ©sence devenait une erreur quâil fallait corriger.
Ce quâils nâavaient pas prĂ©vu, câest que la solitude, une fois acceptĂ©e, ne rend pas faible. Elle rend libre. Et parfois mĂȘme, elle rend indestructible.
I. Le rejet qui libĂšre
On croit souvent que lâexclusion tue. QuâĂȘtre rejetĂ©, isolĂ©, privĂ© de reconnaissance, finit toujours par briser. Mais ce que lâon oublie, câest quâen retirant tous les repĂšres extĂ©rieurs, on force parfois quelquâun Ă poser ses propres fondations.
Quand il nây a plus rien Ă attendre, plus personne Ă convaincre, plus dâespace pour se justifier, il ne reste que lâessentiel : ce que lâon dĂ©cide dâĂȘtre.
Le rejet, Ă ce moment-lĂ , cesse dâĂȘtre une punition. Il devient une permission.
Celle de ne plus jouer avec les rĂšgles dâun monde qui ne vous a jamais voulu.
II. Grandir dans le vide
Ce nâest pas facile. La solitude forcĂ©e nâest pas romantique. Elle est rude, sĂšche, sans Ă©cho.
Mais dans ce vide, dans cette absence totale de rĂ©compense sociale, on dĂ©veloppe des fibres quâeux ne connaĂźtront jamais.
La patience. Lâintuition. La lecture silencieuse des autres. La force de ne pas supplier. La capacitĂ© de durer sans tĂ©moin.
Ils mâont mise de cĂŽtĂ© pour mâeffacer. Mais Ă force de mâoublier, ils mâont laissĂ© tout le champ libre pour me reconstruire Ă ma maniĂšre.
Conclusion
Je ne suis pas seule parce que je suis faible. Je suis seule parce quâils nâont pas pu mâannexer.
Ils pensaient me faire disparaĂźtre en mâisolant. Mais câest dans ce silence que jâai construit ce quâils ne pourront jamais entamer.
Car ce que lâon forge dans la solitude profonde, sans aide, sans spectateur, sans applaudissement,
est ce qui tient quand tout sâeffondre.
Je suis seule, oui. Mais ce que jâai bĂąti sans eux, ils ne pourront jamais me le reprendre.
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