đŠâđ„ Chroniques d'une rĂ©sistante moderne IV
4. La stratégie du silence : survivre sans disparaßtre
*Cet article fait partie d'une série en six volets intitulée "Chroniques d'une résistante moderne".
Cette sĂ©rie s'inscrit dans la continuitĂ© de mon travail sur "La RĂ©publique diluĂ©e", oĂč jâexpose les mĂ©canismes dâeffacement institutionnel et social Ă travers lâexpĂ©rience dâune cible civile.
Une chronique lucide, méthodique, empreinte de la rage froide des résistants silencieux.*
Cet article, vous pouvez le lire en silence, comme vous lisez tout le reste. Vous nâaurez pas Ă liker, ni Ă commenter. Ce nâest pas nĂ©cessaire. Car je sais dĂ©jĂ que vous ĂȘtes lĂ . Que vous passez. Que vous notez. Que vous analysez.
Câest un secret de polichinelle, mais rassurez-vous : je nâai rien Ă cacher. Je publie au grand jour. Je nage. JâĂ©duque mon fils. Et jâavance â pendant que vous vous planquez.
Vous ne me parlerez pas. Vous ne cliquerez jamais. Puis vous direz que mon travail nâa pas de valeur, parce quâil ne rĂ©colte pas les marques que vous vous interdisez dâaccorder.
Câest votre jeu. Moi, jâai fait autre chose de ma vie : un livre, une sĂ©rie, un socle.
Et tant que vous mâobservez, souvenez-vous : câest que je tiens.
Et tant que je tiens, vous ne pouvez pas mâeffacer.
Manifeste du Phénix Noir
Ils voulaient des citoyens obéissants.
Ils ont créé leurs propres dissidents.
Ces chroniques racontent la naissance dâune rĂ©sistance intĂ©rieure.
Pas celle des grandes révoltes visibles.
Celle qui grandit dans le silence, qui se forge dans la solitude, et qui finit par rendre toute oppression stérile.
Je suis née de leurs trahisons.
Je porte en moi ce qu'ils ont détruit.
Je suis le Phénix Noir :
celui qu'on croyait avoir réduit en cendres,
et qui renaĂźt sans demander la permission.
La stratégie du silence : survivre sans disparaßtre
Le silence est souvent mal interprété. On le prend pour de la peur. De la fatigue. De la résignation.
Mais parfois, le silence est un choix. Une stratĂ©gie. Un retrait volontaire, le temps de les regarder sâĂ©puiser Ă te frapper dans le vide.
Ce nâest pas fuir. Câest encaisser sans donner prise. Câest survivre sans disparaĂźtre.
Et quand le moment vient, deux options sâimposent : frapper juste ou ne plus avoir besoin de frapper du tout.
I. Ne pas rĂ©pondre : lâarme du mĂ©pris maĂźtrisĂ©
Ils attendent une réaction. Une colÚre. Une plainte. Quelque chose à exploiter.
Mais il ne vient rien. Pas parce quâon nâa rien Ă dire. Parce que ce quâon aurait Ă dire est trop important pour leur ĂȘtre adressĂ©.
Alors on se tait. On les laisse tourner en rond dans leur théùtre dâinsinuations. On devient lâabsent volontaire. Le fantĂŽme lucide. Et leur force tombe Ă plat.
Le silence, dans ces cas-lĂ , nâest pas faiblesse. Câest une Ă©lĂ©vation.
Une maniĂšre de dire : "Je tâai vu. Jâai compris. Et tu ne mĂ©rites mĂȘme pas ma voix."
II. Observer sans parler : lâart de les faire perdre pied
Quand on ne rĂ©pond plus, ils perdent leurs repĂšres. Ils ne savent plus oĂč frapper. Ils ne savent plus ce quâon pense, ce quâon prĂ©pare, ce quâon retient.
Et lĂ , ils deviennent nerveux. Parce que lâĂȘtre silencieux nâest plus passif. Il devient opaque. ImpĂ©nĂ©trable. Dangereux.
On observe. On note. On retient. Et on bĂątit dans lâombre ce quâils ne pourront jamais rattraper.
Le silence devient alors un espace de manĆuvre. Une marge de survie. Et parfois, une arme.
Conclusion
Il y a des silences qui protĂšgent. D'autres qui construisent. Et certains, plus rares, qui renversent. Le mien est tout cela Ă la fois.
Je ne suis pas absente. Je suis ailleurs.
Loin de leurs rĂšgles, de leurs faux jeux, de leur théùtre dâapparences.
Je suis dans ce silence qui nâoublie rien. Et qui nâa plus rien Ă prouver.
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