đŠâđ„ Chroniques d'une rĂ©sistante moderne II
2. La fracture intime : de la loyauté trahie à la rupture silencieuse
*Cet article fait partie d'une série en six volets intitulée "Chroniques d'une résistante moderne".
Cette sĂ©rie s'inscrit dans la continuitĂ© de mon travail sur "La RĂ©publique diluĂ©e", oĂč jâexpose les mĂ©canismes dâeffacement institutionnel et social Ă travers lâexpĂ©rience dâune cible civile.
Une chronique lucide, méthodique, empreinte de la rage froide des résistants silencieux.*
Manifeste du Phénix Noir
Ils voulaient des citoyens obéissants.
Ils ont créé leurs propres dissidents.
Ces chroniques racontent la naissance dâune rĂ©sistance intĂ©rieure.
Pas celle des grandes révoltes visibles.
Celle qui grandit dans le silence, qui se forge dans la solitude, et qui finit par rendre toute oppression stérile.
Je suis née de leurs trahisons.
Je porte en moi ce qu'ils ont détruit.
Je suis le Phénix Noir :
celui qu'on croyait avoir réduit en cendres,
et qui renaĂźt sans demander la permission.
La fracture intime : de la loyauté trahie à la rupture silencieuse
Il y a une fracture dont on parle peu. Celle qui ne fait pas de bruit, celle qui ne s'étale pas.
Celle qui creuse lentement une faille irréversible entre ce que l'on est et ce que le monde attend de nous.
La fracture intime naßt au croisement de deux réalités :
l'effort sincÚre, et l'indifférence, voire le mépris, qu'il suscite.
On croit longtemps que le sĂ©rieux, l'endurance, l'excellence naturelle seront compris, ou au moins respectĂ©s. On croit longtemps que le simple fait d'ĂȘtre loyal Ă l'idĂ©al suffit pour ĂȘtre reconnu. Puis viennent les premiers ricanements. Les regards en coin. Les commentaires fuyants, ironiques, lĂąchĂ©s entre deux portes pour ne pas assumer.
Ce jour-lĂ , sans le savoir encore, une rupture commence.
On découvre que l'effort ne dérange pas seulement les médiocres : il les humilie. Non pas parce qu'on le leur impose, mais parce qu'il existe, sans se justifier.
Alors on continue. On nage droit dans une mer de petits renoncements.
On avance, non pour prouver, mais parce qu'on ne sait pas faire autrement.
Et Ă mesure que l'on avance, on sent le sol se dĂ©rober derriĂšre soi. La fracture devient canyon. On nâappartient plus Ă leur monde. Ils le savent. On le sait aussi.
Et dĂšs lors, il n'y a plus de retour possible.
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