La fabrique française de la frustration : l’épuisement moral du mensonge collectif
La République des promesses non tenues — anatomie d’un bonheur impossible
Introduction
La France est passée maître dans l’art de la promesse.
Promesse républicaine, promesse électorale, promesse morale… Depuis des décennies, on nous vend l’idée d’un pays fondé sur la justice, l’égalité, la liberté. Dans les faits, ce pays fabrique surtout de la désillusion bien ordonnée.
Ici, on rêve en bleu-blanc-rouge, mais on vit en formulaires et en justificatifs.
Les Français n’ont pas cessé d’y croire. Ils ont simplement compris qu’il fallait jouer le jeu : sourire à la caméra, faire semblant d’être heureux, cocher les bonnes cases, et remercier le système qui les étrangle poliment.
Mais une société qui mise tout sur l’image finit toujours par se trahir.
Les masques tombent. Et dessous, il n’y a pas la rage du peuple, il y a son épuisement tranquille.
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« En France, le bonheur est une promesse électorale. Pas un projet de vie. »
— Duchesse, griffes affûtées dans une patte de velours. Elle a compris que le bonheur dépend moins du hasard que de l’engagement qu’on met à vivre.
Cette phrase pourrait figurer sur le fronton de nos mairies. Elle résume notre schizophrénie collective : on célèbre la liberté, mais on adore les grilles.
On prétend chercher le bonheur des citoyens, alors qu’on cherche seulement à les rendre dociles, classés, prédictibles.
La société française ne se demande pas ce qui rend heureux — elle se demande ce qui fonctionne sans faire de bruit.
🎧 À écouter en parallèle : « On s’aime pas » — Alain Souchon, interprétée par Adrien Gallo.
Parce qu’en France, même le malheur finit en chanson.
1. Les promesses : du rêve républicain à la réalité comptable
La République française n’a pas trahi ses idéaux : elle les a administrés.
Tout est devenu affaire de formulaires, de commissions, de taux de satisfaction. On ne réforme plus pour rendre la vie meilleure, on réforme pour remplir les cases du bilan annuel.
Le rêve de liberté s’est noyé dans le langage managérial. Et le management doit être facile.
Les institutions ont remplacé le citoyen par “l’usager”, la vocation par “le poste”, et le sens par “les objectifs”.
Et quand l’humain proteste, on lui rappelle qu’il a signé le règlement.
Ce n’est plus une République : c’est une start-up en burn-out collectif.
Dans ce pays, la reconnaissance n’est pas un droit, c’est une faveur.
On applaudit les héros du quotidien un soir de confinement, puis on les oublie dès le lendemain.
Le système sait remercier par des primes, rarement par de la considération.
Et il s’étonne que les Français ne soient pas heureux, comme si la gratitude se mesurait au pouvoir d’achat.
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« En France, ce n’est pas le travail qui manque.
Ce sont la reconnaissance et le courage. »
— Duchesse, griffes affûtées dans une patte de velours. Elle sait que la dureté n’a jamais remplacé le courage.
Les promesses républicaines tiennent désormais sur des affiches : “Liberté, égalité, fraternité”. Trois mots devenus slogans publicitaires.
La liberté est conditionnelle, l’égalité est statistique, la fraternité… un souvenir commode pour les cérémonies du 14 juillet.
2. Les ronds dans les carrés : la norme contre l’humain
La République, en se rêvant parfaite, a oublié l’humain.
Et parce qu’elle ne tolère ni l’imprévu ni la différence, elle a fabriqué un peuple qui s’excuse d’exister autrement.
Le système français adore l’exception, mais uniquement dans les discours.
Dès qu’un esprit sort du rang, on lui parle d’“intégration”, de “cadre à respecter”, de “culture d’entreprise”.
Les institutions françaises sont des machines à produire du conforme : elles ne cherchent pas des talents, elles recrutent des compatibilités.
Et l’on s’étonne ensuite que la créativité s’étiole, que les jeunes partent, que les meilleurs se taisent.
Dans ce pays, tout ce qui dépasse finit classé dans une rubrique rassurante : “trop ambitieux”, “pas assez sociable”, “difficile à gérer”.
La norme a remplacé la compétence, la docilité est devenue une qualité.
Le plus ironique ? C’est qu’on appelle ça méritocratie.
Mérite, en France, signifie surtout avoir compris comment plaire au jury.
Les carrières se gagnent à la loyauté, les places s’arrachent à la connivence.
Celui qui n’appartient à aucun réseau reste en marge, quelle que soit sa valeur.
La société se repaît ensuite de ses marginaux : elle les critique le jour et les imite la nuit.
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« Ici, tout ce qui dépasse doit s’excuser.
On rêve d’une société lisse, quitte à polir les âmes. »
— Duchesse, griffes affûtées dans une patte de velours. Elle est restée un diamant brut qu’on a jamais su polir à coups de conformisme.
La France confond égalité et uniformité.
Elle prétend protéger les faibles mais s’acharne surtout à neutraliser les forts.
Les créatifs sont tolérés tant qu’ils divertissent, les autonomes tant qu’ils obéissent.
C’est un pays qui aime les génies, mais uniquement morts ou dociles. Vivants, on les traite de fous.
Le plus tragique, c’est que cette obsession de la conformité ne vient pas d’une idéologie malveillante : elle vient de la peur du chaos.
La peur qu’un citoyen libre rappelle à tous les autres qu’ils ne le sont plus vraiment.
Alors on encadre, on réglemente, on surveille.
Et à force de vouloir contenir le désordre, on finit par étouffer la vie.
Et pendant qu’on s’applaudit d’être raisonnables, la vie passe, docile et grise.
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« À force de vouloir des citoyens modèles,
la France s’est fabriqué des modèles sans citoyens. »
— Duchesse, griffes affûtées dans une patte de velours. Qui préfère la vérité des tempéraments à la politesse des apparences.
3. Le masque qui tombe : le malheur tranquille
La France est un pays qui sait tout camoufler : ses fissures derrière des façades classées, ses injustices derrière des grands principes, et son malheur derrière un humour bon teint.
Elle s’invente une légèreté, mais c’est une léthargie polie.
Les Français n’ont pas cessé d’espérer ; ils ont cessé d’y croire.
Ils continuent à voter, à travailler, à commenter, mais sans conviction véritable.
Ils s’en tiennent à la surface des choses : un mot d’esprit, une réforme qui ne changera rien, un débat qui n’en est pas un.
Et chaque soir, ils rentrent chez eux avec ce sentiment diffus qu’il manque quelque chose, sans plus savoir quoi.
La société française ne s’effondre pas : elle s’éteint à petit feu, dans une indifférence résignée.
Le pays tout entier ressemble à un acteur qui joue encore la scène, alors que la salle est vide.
Les médias vendent du scandale en boucle pour masquer le vide des jours,
les politiques s’agitent pour donner l’illusion du mouvement,
et les citoyens oscillent entre ironie et fatalisme.
Tout le monde fait semblant de participer, alors qu’au fond, plus personne n’y croit.
Ce n’est pas un peuple brisé : c’est un peuple épuisé.
Épuisé de devoir feindre la joie, de justifier l’absurde, de supporter la médiocrité comme norme.
Les Français ne manquent pas de moyens ; ils manquent d’âme.
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« Les Français ne sont pas malheureux, ils sont polis.
Ils se serrent la main avant de s’étrangler de frustration. »
— Duchesse, griffes affûtées dans une patte de velours. Qui sait que l’hypocrisie nationale n’est qu’une forme raffinée de désespoir.
Le malheur tranquille, c’est celui qui ne se voit plus.
Il s’est institutionnalisé : il a ses horaires, ses formulaires et ses slogans.
On parle de qualité de vie, de santé mentale, de bienveillance, comme on repeint une façade fissurée.
Mais le silence derrière les mots en dit long.
Il y a encore des éclats de lucidité, des voix qui se lèvent, des mains qui créent malgré tout.
Mais elles sont isolées, marginalisées, classées “hors cadre”.
Le bonheur, ici, n’est plus une perspective ; c’est un acte de résistance. Et c’est là que tout se joue : dans la capacité à désobéir au malheur collectif.
Refuser la comédie, choisir la vérité, même crue, même solitaire.
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« En France, le bonheur est un acte de désobéissance civile. »
— Duchesse, griffes affûtées dans une patte de velours. Qui n’attend plus les révolutions, elle les incarne.
Conclusion — Le courage d’être lucide
Le mensonge collectif s’effondre toujours sous le poids de sa propre inertie.
La France ne manque pas d’intelligence : elle manque de courage pour regarder sa vérité en face.
Tant qu’elle cherchera à masquer la fissure au lieu de la réparer, elle continuera de tourner en rond dans le même carrousel d’illusions : promesse, déception, résignation.
Mais il existe encore des éclats — ceux qu’on ne peut pas formater, ni acheter, ni faire taire.
Ils vivent à contre-courant, souvent en silence, et rappellent qu’un pays ne tient pas par ses institutions, mais par ceux qui refusent de se trahir.
Le bonheur, ici, ne se promet plus. Il se gagne, à la main nue, contre la paresse et la lâcheté ambiante.
C’est un choix de dignité : vivre en vérité plutôt qu’en confort.
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« En France, le bonheur est une promesse électorale. Mais le courage, lui, ne se vote pas. »
— Duchesse, griffes affûtées dans une patte de velours. Qui sait que la vraie révolution commence toujours par un regard lucide.
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