📖 La République diluée I : la stratégie d'effacement d'une cible civile
1. La République diluée : de la dilution algorithmique à la dilution sociale
🎥 Écoutez cet article en version vidéo : https://youtu.be/MrvT-o90M3o?si=yUHoG9mfmZhTgs1D
Cet article fait partie d'une série de trois volets intitulée "La République diluée : stratégie d'effacement d'une cible civile".
Dans cette série, j'expose les mécanismes d'effacement institutionnel à travers le prisme de mon expérience vécue, en démontrant comment la mécanique criminelle et le système d'État finissent par se ressembler dans leur volonté d'effacer les traces de leurs méfaits. Une série mordante et satirique, mais lucide et méthodique.
Introduction
Mohamed Amra, alias "La Mouche", figure du banditisme français, s’est illustré par son audace criminelle et sa maîtrise des techniques d’évasion modernes. Multi-récidiviste, condamné pour extorsion et violences, il est devenu tristement célèbre après son évasion spectaculaire lors d’un transfert pénitentiaire en mai 2024, qui a choqué la France entière, qui a coûté la vie à deux agents. Mais bien avant ce coup d’éclat, Amra pratiquait déjà l’art de l’effacement numérique avec une dextérité rare : il aura fallu dix téléphones à Mohamed Amra pour brouiller les pistes de ses communications. Dix appareils pour un seul homme, pour échapper à la traçabilité.
On pourrait croire à une surenchère criminelle, un excès de zèle technologique digne d’un thriller moderne. Pourtant, l’État français n’a rien à lui envier. La multiplication des canaux pour mieux disparaître : c’est la règle du jeu, que l’on soit voyou ou institution.
Car si les malfaiteurs s’échinent à brouiller leurs traces pour échapper à la police, il semble bien que nos gouvernants aient décidé d’appliquer la même stratégie pour noyer leur propre responsabilité dans un flot d’écrans de fumée.
Bienvenue dans l'ère de la République diluée.
La dilution algorithmique : dissoudre ses traces dans un océan de données
Dans l’affaire Amra, la mécanique est limpide : changer de téléphone en permanence, multiplier les appareils, varier les canaux de communication et effacer systématiquement ses traces numériques. Il ne s’agit pas seulement d’éviter d’être localisé, il s’agit de saturer l’espace de données jusqu’à rendre impossible l’identification d’une source fiable.
On dit communément que tous les chemins mènent à Rome, mais dans ce cas, plus il y a de chemins possibles, plus il devient difficile de savoir lequel conduit à la source.
Ce qui est ingénieux pour échapper à la justice devient cynique, voire obscène, quand il s’agit de noyer la responsabilité publique.
Car l’État a repris à son compte cette méthode du crime organisé, mais à une échelle bien plus vaste et institutionnalisée.
De l’algorithme à la société : la dilution sociale en action
Ce qui fonctionne dans les réseaux criminels fonctionne à merveille dans les réseaux administratifs et politiques. L’État applique la même recette : dilution sociale.
La responsabilité se disperse dans la foule. Les strates administratives se multiplient, les relais intermédiaires se succèdent, et chacun devient un maillon d’une chaîne dont plus personne n’est réellement responsable.
Dans la République diluée, tout le monde est responsable, donc plus personne ne l’est.
Les comportements individuels deviennent autant de caches pour masquer la volonté institutionnelle. La population elle-même est enrôlée, consciemment ou non, dans cette grande opération de dilution des responsabilités.
L’État se fond dans la masse pour effacer ses propres traces, pendant que la cible, elle, reste parfaitement visible.
Clins d’œil satiriques : l’État en Inspecteur Gadget mal dégrossi
À ce stade, difficile de ne pas imaginer un Inspecteur Gadget dégainant ses appareils dernier cri, déclenchant parapluie, radar et moulin à vent tout en oubliant le bon vieux flair humain.
Dans Inspecteur Gadget, la nièce Sophie est la seule à être lucide, rationnelle, discrète, et efficace. C’est elle qui dénoue les intrigues pendant que l’Inspecteur agite ses gadgets absurdes dans tous les sens.
Comme dans le dessin animé, c’est souvent elle qui résout l’affaire. Sauf qu’ici, la nièce Sophie — Sophia, la sagesse incarnée — est bien là. Et elle les regarde s’emmêler dans leurs propres gadgets, amusée, prête à tirer la morale de cette farce institutionnelle.
Leur technologie dernier cri, censée les rendre intouchables, finit par les caricaturer eux-mêmes.
Ce qu’ils n’ont pas vu venir, c’est qu’à force de brouiller les signaux, ils ont créé un bruit de fond assourdissant où même leurs ordres se perdent.
Ce sont des apprentis sorciers de la surveillance, plus occupés à sortir leurs gadgets qu’à comprendre que le vrai danger vient de leur propre inefficacité.
Conclusion ouverte vers la série des trois articles
Ce que les criminels font pour brouiller leur traçabilité, l’État l’a institutionnalisé.
Mais derrière le rideau de fumée algorithmique, la cible humaine demeure. Et je suis cette cible.
Dans le prochain article, je lèverai un peu plus le voile sur cette mécanique de dilution appliquée aux citoyens, et sur la rage froide que cela forge chez ceux qui, comme moi, refusent de se dissoudre.
Vous êtes prêts à décoller ? Alors à bientôt, dans la suite de cette série mordante. 🚀
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