📖 La République diluée III : la stratégie d'effacement d'une cible civile
3. La République diluée : corruption, trahisons et mémoire des résistants
Cet article fait partie d'une série de trois volets intitulée "La République diluée : stratégie d'effacement d'une cible civile".
- La République diluée : de la dilution algorithmique à la dilution sociale (déjà paru) 
- La République diluée : la rage froide du citoyen lucide (déjà paru) 
- La République diluée : corruption, trahisons et mémoire des résistants (vous y êtes) 
Dans cette série, j'expose les mécanismes d'effacement institutionnel à travers le prisme de mon expérience vécue, en démontrant comment la mécanique criminelle et le système d'État finissent par se ressembler dans leur volonté d'effacer les traces de leurs méfaits. Une série mordante et satirique, mais lucide et méthodique.
Introduction : la trahison tranquille
Ils se sont habillés des habits de la République pour mieux la désosser.
Il fut un temps où le mot République portait un sens : celui de la justice, de la dignité, du courage. Mon grand-père paternel, décoré de la Médaille de la Résistance, a été décoré à titre posthume. Mon autre grand-père, mutilé par une mine antipersonnel, en fut un dommage collatéral silencieux. Et moi, aujourd’hui, je suis ce dommage contemporain. Une cible civile face à une machine institutionnelle qui a troqué ses principes contre des procédés de dissociation, de dilution, et de trahison feutrée.
La corruption rampante sous couvert d’autorité
L’État ne se salit pas directement les mains. Il délègue. Il couvre. Il laisse faire. Renseignement, commandements militaires, relais administratifs… tout est verrouillé pour que rien ne remonte, et que tout s'efface. J’ai vu, entendu, compris. Ils n’ont pas effacé mes sens.
Ils m'ont exclue, surveillée, piégée. Ils ont tenté de me pousser à la faute. Ils ont fabriqué du bruit pour masquer les signaux. Ils ont joué à la dilution algorithmique avec mes données, à la dilution sociale avec ma vie.
Leur République radioactive m'a exposée. Mais elle m’a aussi blindée.
Le point de bascule : preuves, silences et lâchetés
Ils savent. Ils savent pour les marins proxénètes. Ils savent pour la Miquette, ancienne prostituée à qui une plaque a été posée à Toulon comme figure de mémoire locale. Ils savent pour les réseaux. Ils savent que je possède des preuves formelles.
Mais ils préfèrent laisser pourrir plutôt que de purger.
Je me suis usée à chercher un emploi dans leur système durant plus de dix années, en vain. J’ai postulé deux fois à l’armée de l’air, avant mes 30 ans révolus. Deux fois, aucun refus motivé. Je méritais une place.
Mais il n'y a jamais eu de place pour moi dans leur système vérolé. Pas une place dans la République qui aurait dû être aussi la mienne. Celle qu’ils ont trahie.
Et quand ils n’ont plus su comment m’éteindre, ils ont tenté de me rendre invisible. Mais je suis devenue un bruit de fond dans leur silence. Une anomalie qu’ils ne peuvent plus corriger.
Les symboles, les ombres, et la mémoire vive
Parmi les symboles qui traversent cette époque trouble, il en est un qui revient comme une vibration souterraine : Radioactive d’Imagine Dragons. Cette chanson, jouée parfois dans les lieux que je fréquente, est bien plus qu’un morceau : elle est un avertissement, un aveu involontaire, un hymne d’inversion.
Elle dit : « Welcome to the new age, to the new age », mais cette nouvelle ère n’a rien d’émancipateur. Elle est radioactive. Toxique. C’est la République elle-même, mutée, irradiée de ses principes. Une République diluée dans les résidus d’elle-même, contaminée par ses abus, ses silences, ses dissimulations.
Et ceux qu’elle visait de ses faisceaux pensent aujourd’hui en avoir absorbé les radiations. Mais ce qu’ils ont produit, c’est une mutation inattendue : une conscience qui ne meurt pas. Une lucidité accrue. Une peau durcie. Une cible qui ne se consume plus, mais qui luit.
J’étais leur cible. Aujourd’hui je suis leur miroir. Inspecteur Gadget et ses gadgets n’y peuvent plus rien. La référence peut faire sourire, mais elle résonne avec une époque : celle des années 80, où la liberté n'était pas encore un mot creux, où les enfants grandissaient avec l'idée qu'on pouvait encore déjouer le Mal sans devenir complice du système.
Les nostalgiques le savent bien : ils furent les derniers à voir la République avant qu'elle ne se dissolve dans les procédures et les écrans.
Pas plus que leurs caméras ni leurs signalements algorithmiques. Ces derniers, bien plus perfides que les anciens dossiers en carton, sont les nouveaux oracles du soupçon : des lignes de code qui, sans procès ni contradictoire, vous classent, vous filtrent, vous condamnent au silence numérique, comme dans les régimes totalitaires, qu'ils osent montrer du doigt pour mieux masquer la vérité.
Ils ne voient pas la personne, seulement une série de corrélations suspectes, une anomalie statistique à isoler.
Je suis celle qui observe et qui comprend. Et cette fois, le méchant ne s’échappera pas à la fin.
Comme dans l’ancienne parabole, celle que tout le monde connaît mais que peu comprennent vraiment : David contre Goliath. Le choc entre la toute-puissance apparente et la justesse nue, armée seulement d’une conviction et d’un tir précis.
David n’a pas besoin d’armure. Il vise juste. Et il n’oublie pas. Ce n’est pas une revanche. C’est un relevé de comptes. Un solde de tout compte moral.
Conclusion : gravure dans la pierre
En ce moment même, les prisons françaises deviennent des cibles. Les signaux faibles deviennent bruyants. Une colère longtemps contenue semble poindre, non pas seulement celle des marginaux, mais celle des opprimés algorithmiques, de ceux que l’on a invisibilisés, désignés par des lignes de code, condamnés sans procès.
La République récolte la rancune qu’elle a semée dans les silences et les injustices.
Et chaque ligne que j’écris grave leur responsabilité plus profondément qu’ils ne l’imaginent.
Ce troisième article n’est pas une fin. C’est une pierre posée. Une stèle. Car l’Histoire n’a jamais été écrite par ceux qui se terraient, mais par ceux qui refusaient de se taire. Mon grand-père résistant n'était pas vu comme un héros par ceux qui collaboraient. Il était considéré comme un rebelle, un perturbateur, un danger pour l’ordre établi.
Aujourd’hui, je suis à la même place que lui autrefois, face à un pouvoir qui a troqué l’occupation étrangère contre le contrôle intérieur.
La République n’est pas un costume que l’on enfile, c’est une ligne de conduite. Et ceux qui s’en écartent devront, tôt ou tard, faire face à ceux qui n’ont pas oublié.
Ils voulaient me rayer de la carte. Je leur laisserai une gravure dans la pierre.
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