Introduction
Le mieux serait de lire cet article avec Sound of War, de Susanne Sundfør, en fond.
Parce que parfois, c’est une musique qui dit le mieux ce que les mots contiennent à peine.
Quelque chose entre la tension sourde et la dignité maintenue. Entre la menace diffuse et la solitude glaciale.
On nous avait promis l’attaque des clones. Une guerre spectaculaire, franche, à grand renfort de sabres laser et de batailles décisives. Mais les temps ont changé. La guerre aussi. Désormais, elle s’insinue. Elle se dilue. Elle se miniaturise.
Dans tout ça, je ne vis ni la guerre ouverte, ni la paix. Je vis l’attaque des drones.
Une guerre d’usure à bas bruit, pensée pour ne laisser ni traces, ni morts — seulement des ruines intérieures.
Le drone comme modèle : une guerre d’usure psychologique
En Ukraine, les drones utilisés contre la Russie ne cherchent pas toujours à tuer. L’inverse est vraie également. Leur but est plus insidieux : user la vigilance.
Les faire venir par vagues, jour et nuit, déclencher les sirènes, forcer les civils à se terrer encore et encore. Ce n’est pas la mort qui est visée, c’est la fatigue de survivre.
Le coût est faible, mais la pression constante. C’est une guerre low cost, pensée pour fracturer les nerfs, pas les os. Et c’est là que le parallèle devient clair.
Parce que ce mécanisme, je le connais intimement.
Harcèlement psychologique : même logique, même stratégie
Ce que je vis depuis des années relève du même principe : une guerre de saturation, sans munitions visibles, mais avec un objectif limpide : m’user jusqu’à l’extinction.
Ce n’est pas une rafale. C’est un bombardement diffus, mille petites piqûres chaque semaine :
Des profils silencieux qui m’observent.
Des silences trop pleins, des phrases trop vides.
Des objets déplacés, des habitudes sabotées.
Des regards appuyés, des sourires complices.
Des drones humains, programmés pour m’atteindre sans me toucher.
Il ne s’agit pas de me faire mal physiquement. Il s’agit de m’obliger à guetter, à douter, à m’épuiser par hypervigilance constante. Comme un civil qui entend une alarme toutes les deux heures sans savoir si, cette fois, la bombe tombera sur lui.
La lâcheté organisée : une armée sans visage
Le harcèlement moderne, comme les drones, ne nécessite ni héroïsme, ni exposition. Il ne demande aucun courage. Seulement des exécutants.
Des médiocres organisés en nuées. Une chaîne logistique de l’insignifiance prête à mordre sur commande.
Et parce qu’il n’y a pas de missile, pas de frappe unique, il n’y a jamais de coupable désigné.
Seulement une fatigue accumulée, une mémoire fragmentée, une charge mentale croissante.
Résister autrement
Ils se sont crus dans Star Wars. Mais je ne suis pas leur ennemie. Je suis leur miroir.
Et dans ce miroir, ils ne voient pas une cible. Ils voient ce qu’ils sont devenus.
Je ne répondrai pas avec les mêmes armes. Pas tout de suite. Pas toujours. Mais je me réserve le droit de le faire.
Parce qu’à force de se croire intouchables, ils ont oublié une chose : même les drones ont des angles morts. Et parfois, la cible se retourne.
Ma réponse reste claire, posée, articulée pour le moment. Un mot après l’autre. Une phrase qui vise juste. Une plume chirurgicale. Un stylo laser.
Mais elle peut aussi devenir chirurgicale. Et si nécessaire, létale symboliquement...
Conclusion
Le harcèlement psychologique n’est pas un "accident". C’est une stratégie. Et dans sa forme moderne, il épouse parfaitement les logiques du combat asymétrique : moins cher. Moins risqué. Mais pas moins destructeur.
J’ai survécu à l’attaque des drones. Je continue d’avancer. Je ne suis pas une victime. Je suis une revenante qui documente la guerre qu’on lui fait, et qui expose ceux qui ont préféré envoyer des drones plutôt que de venir parler.
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