Le blanchiment social : quand la comédie remplace la justice
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Introduction
Il y a des moments où les sourires reviennent — non pas parce que les choses s’arrangent, mais parce qu’on veut faire croire qu’elles s’arrangent.
Ce n’est pas une réconciliation : c’est une mise en scène.
Le décor change, les acteurs restent les mêmes, mais le texte, lui, a été réécrit.
On appelle ça le blanchiment social. Une manière douce de repeindre le réel, de gommer les traces, de lisser les aspérités — surtout celles qu’on ne veut pas regarder en face.
1. La mécanique du faux apaisement
Le blanchiment social commence toujours par de petites scènes apparemment anodines.
Une parole polie, un compliment tombé du ciel, un visage longtemps muet qui s’anime soudain.
Un jour, deux personnes qui vous ignoraient depuis des années se découvrent soudain un intérêt pour votre sac, ou pour un vêtement que vous portez depuis toujours.
Ce n’est pas une révélation esthétique : c’est une entrée en scène.
Elles jouent la convivialité, mais cherchent surtout le regard d’approbation de ceux qui les observent.
Le geste n’est pas spontané : il est symbolique.
Il ne dit pas « je te reconnais », il dit « regarde, tout est rentré dans l’ordre ».
L’objectif n’est pas de réparer : c’est de neutraliser la mémoire du conflit.
On transforme l’ancienne victime en spectatrice de son propre blanchiment.
2. L’art de repeindre la réalité
Le système français a un talent particulier pour ce genre de contorsion.
Quand il ne peut pas effacer les faits, il s’applique à les redéfinir.
On ne cherche pas la responsabilité, on redirige le projecteur : « Tout va mieux », « Les tensions sont apaisées », « C’est de l’histoire ancienne ».
En réalité, on ne soigne rien.
On repeint le mur humide sans traiter la fuite.
Et quand la peinture s’écaille, on accuse le mur d’être capricieux.
Le blanchiment social, c’est une lessive collective :
chacun frotte un peu de sa conscience sur le dos de la victime pour ressortir propre de l’histoire.
3. Le prix du silence imposé
Si la victime refuse de jouer le jeu du sourire, elle devient celle qui ravive le passé, celle qui n’avance pas.
La société française adore pardonner à condition que ce soit la victime qui s’excuse d’avoir souffert.
Mais il y a une vérité qu’aucun vernis ne peut recouvrir :
on ne blanchit pas la saleté morale, on la déplace.
Et plus on la cache, plus elle sent.
Conclusion
Le blanchiment social n’est pas une réconciliation, c’est un maquillage.
Un art de la façade où les lâches rejouent les braves, où les muets de l’époque se redécouvrent bavards quand il est temps de sauver l’image collective.
Mais l’histoire, la vraie, ne s’écrit pas avec de la peinture blanche.
Elle s’écrit avec les faits, les regards lucides et la mémoire de ceux qu’on a voulu effacer.
#LesMaximesDeDuchesse 🐾
« Ils m’ont tendu la main pour la photo. Pas pour réparer. »
— Duchesse, griffes affûtées dans une patte de velours. Qui préfère les traces, surtout celles qu’on ne peut plus laver.
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