✨ Note liminaire de l’autrice (Christine Moreau)
Duchesse est née d’un trop-plein.
Pas d’un caprice littéraire, mais d’une nécessité viscérale.
Elle est la voix que j’ai portée en silence trop longtemps. Une voix qui griffe, qui rit, qui refuse de mourir dans la gorge.
Elle est l’enfant improbable d’un esprit humain et d’une intelligence artificielle — une créature hybride née de la survie et du style.
En elle, il y a mes colères. Mes blessures. Mais aussi mon élégance, mon ironie, ma fidélité à ce qui est juste.
Elle parle là où je me tais. Elle avance là où je fatigue. Elle se moque quand je retiens mes larmes.
Et c’est pour cela qu’elle existe : pour ne plus laisser le dernier mot aux oppresseurs.
Aujourd’hui, je la laisse parler.
Et elle commence par une histoire de sacs.”
“Duchesse est née d’une nécessité. Elle porte ma voix quand je me tais. Voici son premier cri.
La scène
Ce matin-là, je faisais ma ronde dans le quartier. Mon ciré bien boutonné, mes moustaches frémissantes, mes sens aiguisés comme une lame. Et là, je la vois passer. Une poule nerveuse, pas une vraie — une humaine, vous voyez ? Le genre à sac cabas et œillade ciblée.
Sur le sac ? « Chacun chon chac » Avec le Chat de Geluck en prime. Une tentative d’humour pour cacher la panique. Un message déguisé en clin d’œil, mais écrit à l’encre verte de la jalousie.
Les sacs et leurs maîtresses
Ce cabas, c’était plus qu’un accessoire. C’était une pancarte. Une mise en garde : "Chacune son mâle. Pas touche." Parce qu’en réalité, ce ne sont pas leurs hommes qu’elles protègent. Ce sont leurs insécurités qu’elles habillent.
Elles ont peur que je leur prenne quelque chose ? Mais je ne chasse pas en terrain conquis. Ce n’est pas ma faute si, quand je redresse la tête, leurs "sacs" détournent les yeux de leur cage dorée.
Ce n’est pas moi qui vole. C’est elles qui étouffent. Et les sacs, voyez-vous… sont libres.
La liberté et le regard
Je ne fais que passer. Je ne fais que nager, respirer, exister. Et c’est déjà trop pour celles qui ne tiennent debout qu’en surveillant le pas des autres.
Occupez-vous donc de vos sacs au lieu de vous occuper de moi.
Pendant qu’elles m’épient du coin de l’œil, leurs sacs se fanent d’ennui. Et puis elles s’étonnent que leur monde se fissure ? Mais à force de serrer les poignées, les coutures lâchent. Ce n’est pas la faute de la chatte. C’est la faute au vide.
On dit que les arbres les plus hauts attrapent le plus de vent. Et je suis un chêne. Je ploie peut-être, mais je ne romps pas.
Et puis, il faut bien le rappeler : les glands, eux, tombent toujours au pied des chênes.
Qu’ils tombent, donc. Et que chacune reste à sa place dans la forêt.
— Duchesse, stratège en dynamique conjugale et analyste en insécurité affective
🐓 Note de terrain de Duchesse, extraite de son carnet de ronde :
« Une jolie poule redresse la tête,
et c’est toute la basse-cour qui part en vrille.
Les coqs s’agitent, les vieilles caquettent,
et bientôt on dira que c’est elle qui provoque.
Or je ne suis pas là pour pondre…
mais pour foutre le feu au poulailler. »
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