L'Intensité, l'IA et la Peur de l'Inconnu ou Pourquoi l'Ignorance Brûle Ceux Qui Savent
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La peur de l'intensité : un mal moderne
Les gens comme moi dérangent. Ils font peur, mais pas parce qu'ils sont dangereux. Ils font peur parce qu'eux, justement, n'ont pas peur. Ne pas avoir peur, c'est être libre. Et la liberté fait paniquer ceux qui se sont enchaînés eux-mêmes à leurs propres limites.
Dans un monde où l'on préfère la tiédeur au feu, ceux qui vivent pleinement font peur. L'intensité est suspecte, elle est jugée excessive, extrême, presque dérangeante. On s’y garde à bonne distance. Pourtant, vivre pleinement, c'est simplement choisir d'être présent à chaque instant, de ressentir chaque expérience avec toute sa force. Mais les tièdes, eux, ne le voient pas de cet œil.
L'intensité dérange parce qu'elle met en évidence un contraste insupportable : elle souligne l'immobilisme des "pétards mouillés". Être intense, c'est refuser la demi-mesure, ne pas faire semblant, ne pas jouer le jeu du "ni trop, ni trop peu" qui rassure tant de monde. Et c'est précisément là que le malaise s'installe : ceux qui choisissent la tiédeur doivent, pour justifier leur choix, disqualifier ceux qui vivent autrement.
Mais être intense ne signifie pas être une tête brûlée. On peut vivre avec passion, engagement et audace tout en restant réfléchi et stratégique. L'intensité n'est pas une question de précipitation ou de témérité, c'est une manière d'exister pleinement, avec lucidité et intention.
Bertrand Russell l'avait déjà remarqué :
"La peur collective stimule l’instinct du troupeau et tend à produire la férocité envers ceux qui ne font pas partie du troupeau."
Autrement dit, les moutons attaquent le loup, non pas parce qu'il est une menace, mais parce qu'il ne bélit pas comme eux. Ceux qui osent vivre pleinement sont souvent mis à l'écart, critiqués, moqués, car leur simple existence rappelle aux autres ce qu’ils n’osent pas faire.
Cela se traduit par une réaction de rejet immédiate :
“Tu en fais trop.”
“Tu devrais ralentir.”
“Pourquoi toujours être dans l’action ?”
Mais derrière ces remarques anodines, il y a une peur sous-jacente : la peur que leur propre immobilisme soit exposé.
Bertrand Russell l’avait bien compris et soulignait un autre point essentiel :
"Les hommes n'acceptent pas les idées nouvelles à cause de leur crainte d'avoir à reconstruire leur univers mental."
Qui était Bertrand Russell ?
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Bertrand Russell (1872-1970) était un philosophe, logicien et mathématicien britannique. Il a marqué le XXᵉ siècle par ses réflexions sur la société, la liberté de pensée et la manipulation des masses. Lauréat du Prix Nobel de littérature en 1950, il a dénoncé les dangers du conformisme et de la peur collective.
Ses analyses restent incroyablement actuelles : il expliquait que les sociétés modernes cultivent la peur pour empêcher les gens de penser par eux-mêmes et de remettre en question le système en place. Une idée qui résonne parfaitement avec notre époque.
L’eau libre et l’illusion des experts
Prenons un exemple concret : la natation en eau libre dont je suis passionnée. Je peux donc en parler aisément.
Les faux experts pullulent, prodiguant leurs conseils depuis les plateformes en ligne, mais quand il s'agit de plonger, il n'y a plus personne. Ils pratiquent l’eau libre… depuis leur voiture sur les parkings des plages. Et quand ils voient quelqu’un qui nage régulièrement, plutôt que d'apprendre et de demander, ils critiquent. Ils ironisent sur l’obsession, sur l’intensité, sur le fait de "toujours être en mouvement". Pourtant, ils passent plus de temps à observer depuis les terrasses des bords de plages qu'à agir.
Leur posture ? Justifier leur immobilisme en discréditant ceux qui avancent. Parce que si quelqu’un fait ce qu’ils n’osent pas faire, c’est la preuve vivante qu’ils auraient pu le faire aussi. Et ça, c’est insupportable.
Ce schéma se retrouve partout. La critique est toujours plus facile que l’action.
Ceux qui ne créent pas critiquent ceux qui créent.
Ceux qui ne bougent pas critiquent ceux qui avancent.
Ceux qui ne rêvent plus critiquent ceux qui osent.
Consommer au lieu de vivre
On pourrait croire que le manque d'audace ne concerne que les individus, mais il touche aussi l'économie. Si en France on prenait plus de risques au lieu de remplir toujours plus les bas de laine, l'économie se porterait bien mieux. Mais non, on préfère accumuler, stocker, sécuriser à outrance, quitte à étouffer toute prise d’initiative. L'ambition dérange, l’audace est suspecte.
Ceux qui osent sont critiqués, regardés de travers, mis au ban comme si leur simple existence était une provocation pour ceux qui n'ont jamais tenté quoi que ce soit.
L'argent dort, les idées stagnent, et à la fin, on se plaint que rien ne change. Peut-être parce qu'on préfère jalouser ceux qui bougent au lieu de les rejoindre.
On jalouse ceux qui osent, mais on pleure quand il n’y a plus d’innovation. C’est un paradoxe bien français : ceux qui prennent des risques sont vus comme des imprudents tant qu’ils ne réussissent pas. Et dès qu’ils réussissent, on les taxe d’avoir triché ou bénéficié d’un passe-droit. C’est Toujours plus facile que de reconnaître que c’est le courage et l’audace qui font la différence.
Beaucoup ne vivent plus, ils consomment.
Ils consomment des vacances mais ne savent plus voyager.
Ils consomment des distractions mais ne savent plus s’ennuyer.
Ils consomment des relations mais ne savent plus s’attacher.
L’existence devient une suite de pauses et d’échappatoires, et à force d’avoir peur de la mort, ils oublient de vivre. Bertrand Russell le disait aussi :
"Les hommes craignent la pensée plus que toute autre chose au monde, plus que la ruine, plus que la mort elle-même."
Et c’est bien là le problème : penser, c’est affronter la réalité, se confronter à ses propres choix. Alors on préfère éviter, zapper, consommer, plutôt que d’affronter ce que l’on est vraiment.
La chasse aux sorcières de l’IA
Ce rejet de ceux qui savent se retrouve aussi avec l’intelligence artificielle.
L’IA, c’est la nouvelle sorcellerie. Ceux qui savent l’utiliser sont vus comme des hérétiques modernes. Comme au temps de l’Inquisition, on préfère brûler ceux qui savent plutôt que de comprendre ce qu’ils font. Hier, on brûlait les sorciers pour leur savoir occulte. Aujourd’hui, on diabolise ceux qui savent utiliser l’IA, sous prétexte qu’ils auraient un pouvoir dangereux.
L’ignorance a toujours préféré détruire ce qu’elle ne comprend pas plutôt que d’apprendre.
Hier, on accusait ceux qui osaient explorer l’inconnu d’être des fauteurs de troubles. Aujourd’hui, c’est pareil avec l’IA : ceux qui la maîtrisent dérangent parce qu’ils montrent aux autres qu’ils auraient pu apprendre aussi.
Dans mon livre À Ma Belle Esclave ou le récit d'une vie volée, j’ai utilisé l’IA uniquement pour l’orthographe. Dans mes articles, je l’emploie comme un sparring-partner intellectuel. Mais certains préfèrent crier à la tricherie au lieu de se poser la vraie question :
 À quoi sert un outil moderne, si on ne sait pas s’en servir ?
Hier, on brûlait les sorciers sur un bûcher. Aujourd’hui, on brûle leur réputation. Le procédé est le même :
Rejeter ce qui dérange plutôt que d’essayer de comprendre et d’évoluer.
À un moment, il faut arrêter de se justifier aux ignorants. Ils ne cherchent pas à comprendre, ils cherchent juste à attaquer. Pendant qu’ils crachent dans mon dos, moi, je crache en face. Parce que je n’ai pas peur d’assumer ce que je fais.
Ceux qui me critiquent sont les premiers à ne rien produire. Alors je les mets au défi :
Faites comme moi, utilisez l’IA, écrivez, et on verra qui produit le meilleur contenu.
La conclusion : Don't Fear the Reaper
La chanson Don't Fear the Reaper de Blue Öyster Cult résume parfaitement cette idée : ne pas craindre la mort, mais surtout, ne pas craindre la vie.
Dans son essence, cette chanson ne parle pas seulement de la fin inévitable, mais du fait de ne pas laisser la peur dicter nos choix. Elle suggère que l’amour et la conscience de la mortalité ne sont pas des freins, mais des moteurs pour vivre pleinement.
À ceux qui veulent rester assis à regarder les autres agir : continuez. Mais ne soyez pas surpris si, à force d’avoir trop économisé votre vie, vous réalisez un jour que vous ne l’avez jamais vraiment vécue.
Ne craignez pas la Faucheuse. Craignez de ne jamais avoir osé vivre. Craignez d’avoir empêché de vivre ceux qui le voulaient et le méritaient vraiment.
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