Qui est Christine Moreau ?
Les Carnets de Duchesse 🐾 🎥 Écoutez cet article en version vidéo : https://youtu.be/1m0bGCpl1zQ
✨ Note liminaire de l'autrice
J'ai longtemps signé pour les autres, sans consentement, sans reconnaissance. Pour exister, j'ai dû disparaître pour mieux réapparaître.
On a trop longtemps étouffé ma voix en m'imposant des voies sans issue. Aujourd'hui, j'écris.
Non pour qu'on me voie, mais pour qu'on ne puisse plus détourner le regard. Christine Moreau, ce n'est pas un nom de scène. C'est un nom de combat.
🔹 Une plume, plusieurs visages
Il y a Duchesse, il y a Anne-Charlotte, et il y a moi. Duchesse, c’est l’ironie. Le coup de griffe. Le trait vif dans la marge. Anne-Charlotte, c’est le miroir de la classe qui exclut sans bruit. Christine, elle, est l’architecte des deux.
J’ai écrit Duchesse pour piquer, j’ai créé Anne-Charlotte pour nommer. Mais derrière la satire, il y a une colonne vertébrale. Un style. Une vision. Et une nécessité.
Je sais lire à travers les masques comme on lit dans un livre ouvert. Et je sais m’en parer, moi aussi, de ces masques à plumes que je confectionne moi-même. Pas achetés tout prêts en Chine, ni cousus sur commande d’un tiers.
Mes masques sont des œuvres de guerre. Pas des accessoires de carnaval.
🐾 Maxime de Duchesse :
« Ils m’ont défigurée pour ne pas avoir à me voir. Alors j’ai dessiné des masques qu’ils ne pourront plus ignorer. »
🌟 Le bestiaire : typologie d’un monde qui marche sur la tête
Chaque personnage de l’univers de Duchesse est une allégorie. Voici leur rôle :
✊ La Main : l’organisation invisible, la mécanique d’État, l’ordre qui ne signe jamais ses décrets. Celle qui écrase les dissidents, qui exclut les marginaux qu'elle a marginalisé elle-même par une mécanique bien huilée.
🧦 L'inspecteur Labavure : le rat en imper, profileur ou faux allié, toujours trop proche, jamais neutre. C'est l'espion de service, le cadre dynamique, le cul posé sur sa chaise toujours prêt à pondre un rapport mal interprété.
🐓 Les Pions : silhouettes anonymes. Parfois coqs, parfois poules, parfois cafards, parfois rats, parfois pigeons... Idiots utiles ou oiseaux de malheur.
🐾 Duchesse : la dissidente. L’irréductible. Le chat libre qui refuse la cage, même dorée. Celle qu'on a trop emmerdée pour de mauvaises raisons, parfois fabriquées.
🐈 Anne-Charlotte : le masque bourgeois. Douce en surface, acide dessous. Elle représente plus généralement les médias et les intellectuels de salons.
🐶 Le chien : veille sans parler. Fidèle sans illusion. Le gardien du foyer. Parfois en laisse, parfois libre selon les besoins de la satire.
🐱 Le chaton : la transmission. L’espoir. L’avenir qui apprend à lire entre les lignes. Il représente l'enfance.
🔫️ Le style : littérature d’affrontement
Christine Moreau écrit comme on tranche dans le dur. Pas pour flatter. Pour démasquer.
Son style ? Ciselé, classique, parfois lyrique, souvent mordant. Elle manie la phrase comme un scalpel. Pas d’effusion. Pas de pathos. Juste ce qu’il faut d’élégance pour que la blessure soit nette.
L’humour est à la fois un masque et une arme. L’analyse, un devoir. L’art du mot juste, une forme de justice.
Elle mêle les registres, superpose les niveaux de lecture. Le texte dit. La maxime suggère. L’image imprime. Ensemble, ils forment une mécanique : écrire pour dévoiler.
Christine ne revendique pas une neutralité. Elle assume la charge. Elle assume ses opinions, bien souvent en dehors des clous mainstream. Elle vise juste, même si ça fait mal.
Elle préfère le scandale à la tiédeur.
📖 L'héritage : Les figures de référence
J’ai grandi dans les marges, pas avec les classiques empesés que d’autres brandissent comme des trophées poussiéreux, non. Les vrais, ceux qu’on lit pour survivre, comprendre, tenir. La Rochefoucauld m’a enseigné que le cynisme n’est pas un défaut, mais une lucidité qui refuse de se laisser duper. Camus m’a appris le silence utile, celui qui creuse l’écart entre l’homme debout et l’homme aplati. Chez Molière, j’ai trouvé la grammaire de l’hypocrisie, cette langue maternelle de toutes les sociétés bien-pensantes. Et La Fontaine, lui, m’a montré comment faire parler les bêtes pour démasquer les hommes. Son bestiaire est une cour de justice masquée en ménagerie — et, comme lui, je donne des visages aux pigeons, aux rats, aux loups. Pour mieux dire ce qui ne passerait pas à visage découvert.
Mais mes figures sont aussi celles que je n’ai pas choisies : les moralistes à la petite semaine, les tartuffes médiatiques, les contempteurs de salons. Ceux-là m’ont formée contre eux.
J’écris dans la tradition des révoltés à plume affûtée : Vallès qui crachait l’encre contre les puissants, Bloy qui incendiait tout ce qui sentait la tiédeur, Desproges qui tuait d’un trait d’humour mieux qu’un coup de couteau. Hugo, parfois, en vigie tonitruante, sabre levé contre l’Empire. Bernanos, quand il faut nommer la pourriture chez les bien-pensants. Ce ne sont pas des idoles. Ce sont mes aïeux de guerre.
Mon style est pamphlétaire par nécessité. Pas par goût de choquer — par devoir de désinfecter.
Il attaque là où ça fait mal, parce qu’il ne sert à rien de chatouiller un système qui vous écrase. Ce n’est pas une plume, c’est une morsure. Je ne rends pas hommage. Je poursuis le combat. Et cette fois, c’est à mon tour d’écrire le jugement.
Et si je gratte, si on me lit en douce, c'est que j'ai déjà réussi.
🐾 Maxime de Duchesse :
« Je n’emprunte pas les masques des autres. Comme La Fontaine façonnait ses animaux, je fabrique les miens. »
A suivre dans la prochaine maxime satirique de Duchesse sur X, #LesMaximesDeDuchesse
🐾 Maxime finale de Duchesse :
« La plume de Christine ? Un scalpel dans un gant de velours. Et sous le velours... les griffes. »
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