Manifeste de Duchesse
Je ne rentre pas dans vos cases. Je les observe de haut.
Je ne suis ni mince, ni légère : je suis consistante.
Si je vous dérange, c’est que vous teniez à être tranquilles dans votre médiocrité.
Je ne miaule pas, je formule.
L’ironie est un art. Le silence, un verdict.
Pourquoi chercher à plaire, quand toute ta vie on t’a dit que tu ne valais rien ?
Pourquoi s’épuiser à quémander l’amour là où l’on t’a regardée comme un fardeau, une erreur ou un dérangement ?
J’ai arrêté de me fatiguer.
Et à la place, j’ai laissé naître Duchesse.
Duchesse est née de tout cela.
Née du regard qu’on a longtemps porté sur moi comme sur une étrangeté.
Considérée comme hors normes, on m’a toujours observée comme une sorte de bête de foire.
Alors j’ai décidé de faire de ce regard un personnage.
Ce fut la naissance de Duchesse.
Elle est le reflet déformé de l’image que certains se font de moi : trop digne, trop ferme, trop présente — ou pas assez à leur goût. Un miroir tendu, mais doré à la feuille d’ironie. Un masque à plumes pour dire ce que je pense, sans jamais me salir les pattes.
Elle me ressemble, un peu.
Dans ses silences choisis, dans son goût pour le mot juste et la griffe bien placée.
Mais elle est aussi une stratégie : celle de transformer la critique en personnage, le reproche en arme stylisée. Elle me permet de dire ce que j’ai à dire, en le faisant passer pour un bonbon acidulé.
Parce qu’on pardonne toujours plus à un chat qu’à une femme.
Et surtout, Duchesse me donne un droit de réponse.
Un droit de réponse face aux murs sociaux, aux silences imposés, aux regards condescendants qu’on ne peut pas toujours rendre. Là où l’on voudrait m’ignorer, m’écarter ou me neutraliser, Duchesse se faufile, trône, et parle.
Elle existe là où on m’efface. Elle fait rire — parfois grincer — là où je devrais me taire. Comme la satire, Duchesse est aussi un exutoire.
Elle prend en charge ce que l’ironie peut encore sauver du ressentiment. Elle transforme la colère en élégance, l’usure en répartie, le trop-plein en style. Sans elle, certaines vérités resteraient coincées dans la gorge. Avec elle, elles sortent — sur un coussin de velours… parfois piqué d’aiguilles.
Duchesse, c’est aussi la chatte qu’on n’a jamais aimée.
Pas parce qu’elle était mauvaise — mais parce qu’on ne l’a jamais regardée autrement que comme une anomalie.
On ne s’est jamais senti obligé de l’aimer, et on a toujours trouvé normal de l’attaquer.
On lui en voulait déjà avant qu’elle ne griffe. Parce qu’elle ne quémandait pas. Parce qu’elle tenait tête. Parce qu’elle n’entrait pas dans les bras tendus pour mieux être tenue.
Parce qu’il n’est pas facile d’être une Duchesse au milieu de gueux, alors elle s’est endurcie. Elle s’est redressée. Elle a sorti les griffes.
Et aujourd’hui, elle vous le rend bien.
Duchesse vous salue. Mais de loin. Elle ne serre pas les pattes aux inconnus.
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